Aide provisoire Uttarakhand … et nous sommes à l’arrêt.

01 juillet 2013.

Nous avions décidé de rallier à pied les villages voisins afin d’évaluer la situation avant de nous installer quelque part. Nous avons fait l’erreur de prendre la population locale au mot quand elle nous expliquait la distance du prochain village. « Tout près » signifiait quelques heures de marche, et « quelques kilomètres » en faisaient au moins 10… sur des pentes abruptes. Nous avons marché toute la journée en n’ayant sous les yeux que des scènes de désolation. Ainsi les longues rangées de matériaux entassés de routes inexistantes, de maisons, hôtels qui y furent un jour… mais n’étaient plus.

Nous sommes maintenant dans le village Ghivani. A l’arrêt entre notre point de départ et notre destination, nous nous trouvons dans la véranda d’une famille que nous ne connaissions pas quelques heures auparavant. Et tous nous entourent pour écouter les histoires d’Amma. L’hospitalité et la tendre manière dont ils nous proposent le thé (alors qu’ils n’ont pratiquement rien à manger) comblent mon cœur et me remplissent d’humilité et de respect pour cette tradition indienne.

Pour arriver jusque-là, nous avons dû nous faufiler entre les routes défoncées… sur des pentes effritées par les glissements de terrain… Nous avons dû escalader des rochers à l’aide de câbles… Et maintenant nous sommes coincés ici… Regardant les montagnes sereines, écoutant le doux bruit de la pluie…

– Nijamrita

<< précédent <<                        >> à suivre >>